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Photo du rédacteurVal

Le silence des Tuamotu

Dernière mise à jour : 24 sept. 2020


Après sept jours et quatre belles plongées à Bora, nous quittons l’archipel de la Société pour nous envoler vers Fakarava, dans celui des Tuamotu. A 450 km de Tahiti, l’atoll long de 70 km ne possède que 16 km carrés de terre émergée. C’est le deuxième plus grand lagon de la Polynésie après Rangiroa. Un peu plus de 800 personnes vivent ici. Les principaux revenus proviennent de la perle et de la plongée. Nous retrouvons l’atmosphère des Tuamotu. Du ciel, nous distinguons ce paysage si différent de celui que nous venons de quitter. Des anneaux parfois désertiques faits de corail, de sable blanc ou rose et de palmiers, posés ça et là sur l’océan Pacifique. Pas de relief, on est au niveau de la mer partout. C’est l’effervescence dans le minuscule aéroport accueillant le chassé-croisé des voyageurs, plongeurs pour beaucoup. Tout est très simple. Les panneaux d’information sont écrits à la main. Une fois les colliers de fleurs de bienvenue glissés autour de notre cou, nous embarquons dans la camionnette à bord de laquelle nous découvrons les lieux. Un ruban de terre, du nord au sud, une seule route au nord, longeant la mer, bordée de palmiers cerclés de bagues métalliques (pour empêcher crabes des cocotiers et rats de profiter des noix de coco avant la récolte), de jolies constructions ornées de coquillages, de bois flotté ou de bouées. Nous la parcourrons sur quelques kilomètres au guidon de nos vélos sans freins. Ça et là sur le rivage, les clubs de plongée et quelques fermes perlières en activité ou abandonnées depuis quelques années. À droite, le lagon si bleu, rythmé par les départs des pêcheurs et des plongeurs, et à gauche, l’océan qui gronde en venant s’échouer sur la barrière de corail. Le seul bruit sur l’île. A l’extrême sud, une très vieille église, quelques pensions et des habitants qui prennent leur temps. Les enfants grandissent dans l’eau accompagnés de leurs compagnons à quatre pattes qui ne boudent pas leur plaisir. Toujours une vue incroyable. Notre pension ne fait pas exception à la règle de la beauté. Nichée sur une plage fréquentée par des placides et gros requins dormeurs que nous voyons glisser gracieusement entre les coraux, elle fait face à un lagon plus bleu que bleu agrémenté d‘une eau d’une incroyable transparence. Les allées de sable du Havaiki lodge décorées avec goût, sont ornées d’arbustes et de fleurs en pot. Les bungalows, aménagés avec le même soin, offrent un accès direct à la baignade ou au minimum une vue sur le lagon. L’aménagement de la plage est une invitation permanente à s’y prélasser entre deux bains salés. Le calme est presque irréel, le dépaysement est total. Entre deux plongées nous rendons visite à la ferme perlière au bout du ponton où la greffe et le nettoyage des huîtres sont réalisés quotidiennement. Les très jolies créations sont ensuite proposées à la vente. Au cours de nos différents périples, nous n’avons jamais vu un endroit pareil.

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